Nous avons décidé de moments-clés à retenir pour la séquence qui formera la trame exposée dans le couloir d’entrée du Musée. Chaque année de la Seconde Guerre mondiale y sera représentée par un chapeau introductif et quelques faits historiques datés les plus marquants.
Nous avons aussi débattu et choisi les éléments historiques qui viendront enrichir les trois parcours de vie fictifs de Denise, Ernest et Jacques. Au travers de notions objectives basées sur ce qui se passait au niveau national et international au moment où nous retrouvons nos acteurs, nous avons discuté des événements qui auraient impacté nos personnages et des faits auxquels ils auraient pu participer.
Nous avons corroboré les détails de la vie quotidienne en Creuse et les notions subjectives qui permettent de donner vie à Denise, Ernest et Jacques pour que la fiction soit en fait une réalité composée d’événements vécus et de lieux réels dont ont témoigné les écoliers, les enfants juifs et les jeunes réfractaires-résistants de la Seconde Guerre Mondiale en Creuse.
La Muséographe rédige en ce moment les textes qui vont être utilisés dans les différentes salles du Musée. La Scénographe Ludivine Saint-André travaille en collaboration avec la Muséographe pour décider de la présentation physique du Musée et nous lui fournissons les dimensions et volumes des objets de notre collection qui vont illustrer les parcours de vie en particulier.
Nous travaillons à choisir les objets et les témoignages qui correspondent le mieux à certains aspects de la vie de nos trois acteurs. Par exemple le poste TSF enrichira la vie de Jacques qui écoutait clandestinement les programmes de Radio Londres pour s’informer et recueillir les messages personnels correspondants aux actions de sabotage et de parachutage auxquels il serait peut-être amené à participer. Le poste de radio aurait aussi pu bien sûr illustrer la vie quotidienne dans la ferme des parents de Denise mais, nous avons jugé, de façon moins pertinente.
Il est essentiel en faisant entrer des événements réellement advenus dans le parcours d’un personnage fictif, de se concilier avec la vraisemblance. Cela nous a amené à nous poser des questions et à mener d’autres recherches dans les documents de l’Association et auprès des membres du Comité Scientifique comme Messieurs Avizou, Michaud et Moreigne.
C’est un travail passionnant qui nous sensibilise aux difficultés qu’il y a à créer un nouveau musée qui complète l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale dans notre région sous l’angle : Creuse – Terre d’Accueil et de Refuge, et nous rapproche de la réalité du futur Musée de la Résistance et de la Déportation à Aubusson.