Guy KOHEN est arrêté le 28 janvier 1944 dans un village de la Creuse parce qu’il est juif. Interrogé à Limoges par la Gestapo, il refuse de livrer la cachette de son père, Henry KOHEN. Henry est l’auteur d’un plan de sauvetage et d’immigration des Juifs (“Entreprise pratique pour l’installation des victimes du racisme dans les colonies françaises”) et d’une lettre audacieuse au Maréchal Pétain à ce sujet. Il aide également les jeunes réfractaires du Bois du Thouraud.
Le 24 février, Guy est transféré par transport ferroviaire au camp de Drancy dans lequel il séjourne jusqu’au 7 mars. A cette date, il prend la direction d’Auschwitz par le convoi n°69 avec 1500 personnes. A son arrivée, il reçoit le matricule 179949. Soumis au travail forcé à Auschwitz III-Monowitz à l’usine de Buna, il sera évacué lors d’une des "marches de la mort" jusqu’au camp de Gleiwitz avant d’être libéré par l’armée russe. Là un soldat soviétique lui donne sa chemise qu’il portera tout au long de la longue route du retour à Paris, via Odessa et Marseille.
Dès son retour de déportation en 1945, Guy KOHEN rédige et publie son témoignage
« Retour d’Auschwitz Souvenirs du déporté 174949 ».
« Je me suis imposé, dès le début de ce livre, non pas de mettre en lumière toutes les atrocités, supplices et autres, commis par les nazis dans ces bagnes, mais de faire comprendre au lecteur, avide de se documenter sur ces questions, quelle était la vie de chaque jour dans les camps de concentration silésiens. » Guy KOHEN
Sources : Collection de l’AMRD - Bulletin de l’ARROC - "La Mention Rouge" Christophe Moreigne